Samuel Boré, piano solo
La partition composée par Bernard Herrmann pour Vertigo, le film d’Alfred Hitchcock (1958) est un des exemples le plus indiscutables de ce que la musique peut apporter au cinéma.
Incandescente, obsessionnelle et fiévreuse, elle donne au chef-d’œuvre du cinéaste une dimension lyrique et romantique qui est indissociable d’elle.
Amour fou et vertige, obsession et fatalité sont, on le sait, au cœur de ce film inépuisable, dont la splendeur plastique continue de fasciner plus de soixante ans après sa réalisation. Vertigo est en effet un objet de cinéphilie absolue, sans doute le film le plus cité dans d’autres films de toutes époques et de toutes nationalités.
Depuis des dizaines d’années maintenant, le pianiste Samuel Boré est lui-même hanté par ce film et sa musique. Comme d’autres avant lui, il a fait le pèlerinage de San Francisco pour retrouver les lieux où s’accomplit l’histoire, du Golden Gate à la Mission Dolorès, du Fine Arts Museum à la forêt de séquoias, en passant par les rues de la ville, théâtre d’une filature sans fin…
Habitué des expériences radicales, il a entrepris de réduire pour le piano le score orchestral de Bernard Herrmann. Il propose de faire entendre cette musique ensorcelante tout en projetant une version muette du film, permettant de concentrer l’écoute et le regard. Les rares plages sans musique de Vertigo sont mises à profit par Samuel Boré pour se retourner vers le public et revenir à son tour sur l’obsession et le vertige qui ont inspiré son projet.
Vertigo est un projet portée par la Compagnie Zibaldone, et bénéficie d’une aide à la production de la Fonderie (Le Mans). Création prévue : automne 2023
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