A partir de la présentation du livre « Abolir la contention « par Mathieu Bellahsen, psychiatre.
Discussion avec Hervé Guillemain, professeur d’histoire contemporaine
et Benjamin Weil, psychiatre, praticien hospitalier à l’ASM13.
La psychiatrie publique se trouve actuellement dans une crise profonde : pénurie de psychiatres et de soignants, diminution des savoirs, virage sécuritaire… Ainsi les mesures coercitives sont en hausse dans les pratiques psychiatriques depuis plusieurs années : les hospitalisations sans consentement, les soins ambulatoires contraints, les mesures d’isolement et de contention mécanique ne cessent d’augmenter.
La contention n’est pas un acte de soin. La contention est un acte d’immobilisation du corps à des fins de contrôle, à visée sécuritaire. La recherche clinique montre que la contention est traumatisante – voire retraumatisante.
Mathieu Bellahsen, auteur du livre « Abolir la contention » viendra nous parler de la « culture de l’entrave » qu’il définit en psychiatrie comme « la manière dont se créent et se représentent les pratiques de contraintes physiques et psychiques, les personnes qui y sont soumises, les institutions qui en sont les intermédiaires ou les autrices. » Il proposera de sortir de l’univers contentionnaire pour cheminer vers une psychiatrie créative, accueillante et prenant soin de la psyché de ceux qui s’y adressent.
L’objet de cette rencontre est d’ouvrir un espace de discussion et d’échanges autour d’une psychiatrie en résistance, s’appuyant sur les valeurs humanistes qui avaient accompagné le désaliénisme dans l’après-guerre. Il s’agira ici comme dans d’autres lieux, de faire circuler des idées alternatives pour (ré)inventer des pratiques plus respectueuses de la dignité des personnes nécessitant des soins psychiques.
Avec le soutien du Collectif Encore heureux…
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