Ensemble Offrandes
La fièvre du samedi matin
Ouverture passée
samedi 04 décembre 2010
de 11:00 à 12:00
Entrée libre
L’ensemble Offrandes propose une rencontre avec le Duo des miroirs
La fièvre du samedi matin (11h) en prélude au concert du soir (20h)
Depuis plus de dix ans, le Duo des miroirs s’amuse à tromper les oreilles. Les motifs virevoltent d’un saxophoniste à l’autre, mais qui joue quoi ? Les rythmes africains masquent une valse qui se découvre progressivement, le folklore irlandais laisse rebondir des archets imaginaires, les phrases tourbillonnantes de souffle s’enchevêtrent et dévoilent au contraire un discours très apaisé… jeu percussif, sonorités inouïes, Edouard Garrido et Stéphane Charlot s’engagent dans une musique vivante à la frontière de plusieurs esthétiques.
« La musique est plus forte que les écluses que nous avons construites par ignorance et aveuglement pour séparer Bach de Fats Waller, Yehudi Menuhin de Ravi Shankar, le prince du laboureur. C’est la meilleure boussole dans nos vies transitoires… »
Nicolas Bouvier, Le hibou et la baleine
A partir d’octobre 2010, tous les premiers samedis du mois à 11h, Offrandes propose à tous les publics un rendez-vous musical régulier à la Fonderie.
Créé il y a quelques mois et placé sous la direction artistique de Martin Moulin, Offrandes est un ensemble instrumental voué à l’exploration et à la diffusion des répertoires dits modernes – depuis les aventures musicales du début du XXe siècle (Debussy, Strawinsky, Berg…) jusqu’aux créations de compositeurs d’aujourd’hui. Constitué de musiciens professionnels de la région et installé à la Fonderie, cet ensemble cherche aussi à jeter des passerelles entre la musique et les autres disciplines artistiques.
Ainsi, cet été, la Fonderie a accueilli l’enregistrement d’un disque proposant des œuvres de Iannis Xenakis et Martin Moulin, accompagné d’une captation filmée confiée au vidéaste David Ayoun ; et au cours de l’année 2011, l’ensemble travaillera autour de deux grands programmes consacrés, l’un à Leoš Janáček et Milan Kundera, l’autre à György Kurtág et Samuel Beckett.
Ni jaune, ni aphteuse, ni maligne, La fièvre du samedi matin sera, pour les musiciens d’Offrandes, l’occasion de présenter au public des petites formes autour de ses répertoires de prédilection – qu’il s’agisse de musique écrite ou d’improvisation, de propositions artistiques déjà éprouvées ou de chantiers en cours.
Ouvrir les portes
Depuis son origine la Fonderie s’est constituée peu à peu en une sorte d’atelier général : ce qui s’y élabore n’est pas obligatoirement montré avant de partir ailleurs, ce qui s’y montre n’est pas obligatoirement abouti dans sa forme.
Pourquoi ?
Parce qu’aujourd’hui, plus que jamais peut-être, la simplicité de la rencontre passe peut-être par les interstices, ces moments où le spectateur ne l’est pas encore vraiment, où l’interprète n’a pas encore achevé sa recherche ; ainsi déplacés l’un et l’autre, au seuil, chacun portera l’écoute, le partage, l’expérimentation sous d’autres sens que « valeurs », ou « réussites », pour apprendre, au calme d’une matinée.
De passage, quelques-uns poussent la porte et s’assoient, un moment.
C’est ainsi que La Fonderie deviendra l’abri de l’association « Offrandes ».