Petite forme généalogique de Guillaume Rannou et Juliette Rudent Gili
Je m’appelle Guillaume. Guillaume Rannou.
Je suis né le 14 juillet 1970 à Angers, le jour de la mort de Luis Mariano.
En 1986, j’ai 16 ans. J’habite à Angers dans le Maine-et-Loire.
François Mitterrand est président de la République depuis 5 ans.
Je suis un élève brillant.
Je joue au rugby, je suis le demi de mêlée de la sélection Atlantique cadets.
Je me suis extrait de la musique classique, je fais du rock’n’roll.
Sos-racisme existe depuis 2 ans.
Je porte un badge Touche pas à mon pote, que je suis allé acheter à Paris, à Radio Aligre.
J’ai acheté un carton entier, pour diffuser les badges à Angers.
Le 5 décembre 1986, je monte à Paris, en tant que délégué à la coordination des lycéens contre la réforme Devaquet, pour manifester mon mécontentement.
J’y connais mes premières lacrymos et peurs.
Je commence à comprendre les choses.
« Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d’immigrés »
Elle vient d’où ma troisième génération à moi ? J’ai besoin de le savoir.
Nous sommes tous est un spectacle dans lequel un homme d’environ 45 ans raconte sa recherche éperdue de racines étrangères, de ses premières démarches dans les années 80 à la mairie du Mesnil-Simon (Eure-et-Loir) à son enquête patiente sur la vie de son arrière-arrière-grand-mère Marie Joséphine Rannou, entre les Côtes-d’Armor et la banlieue Sud de Paris, aïeule dont il ne savait rien au début de ses recherches.
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