De Unica Zürn (Editions Gallimard 1971) proposition Magali Montoya pour un quintette Anne Alvaro, Ulla Baugué, Ariane Gardel, Magali Montoya, (plus une…) Unica Zürn est née à Berlin en 1916. À partir de 1949, elle écrit pour des journaux allemands et suisses. En 1953, elle rencontre Hans Bellmer et le suit à Paris.Elle y écrit ses premiers poèmes anagrammatiques, produit des dessins automatiques, expose à plusieurs reprises. Elle rencontre André Breton, Jean Arp, Marcel Duchamp, Max Ernst, Man Ray, et Henri Michaux. Dès 1957, elle traverse des crises délirantes qui lui vaudront plusieurs internements. En 1970, elle se défenestre.« tout l’horizon à gauche au fond, où l’aigle blanc avait disparu, ne semblait empli que d’un seul sourire comme aveuglé de bonheur »*C’est en 1965 qu’Unica Zürn commence la rédaction de L’Homme-Jasmin – sous-titré Impressions d’une malade mentale – bouleversant documentaire du moi où elle rend compte dans un style rigoureux de ses voyages visionnaires. Loin d’une introspection complaisante, elle donne naissance à une œuvre littéraire lucide, tirée du plus profond de son être.« pourquoi le dessin occupe-t-il ici toute la surface de la feuille jusqu’aux bords ? dans vos autres compositions vous avez laissé une marge blanche autour du motif. …elle avait fait cette réponse : « je ne voulais pas cesser d’y travailler, ou ne le pouvais pas (…) Je souhaitais que ce dessin se prolongeât bien au-delà des bords du papier—jusqu’à l’infini »* Magali Montoya