Poésie – Exil – Résistance
Éduqué en Syrie et en Arabie Saoudite, Omar Youssef Souleimane découvre la poésie (Éluard, Aragon…), qui le met sur les chemins de la liberté de penser.
Adversaire résolu du racisme et de l’obscurantisme, il est un des journalistes qui, en 2011, filment la criminelle répression des manifestations par le régime. Cela lui a valu la persécution et l’exil.
Il retrace tout ce parcours dans le récit Le Petit Terroriste (2018), aux éditions Flammarion.
Il a aussi publié en bilingue arabe-français, Loin de Damas aux éditions Le temps des cerises (prix des Amis des poètes résistants 2017), après deux autres recueils, également bilingues, La mort ne séduit pas les ivrognes (prix francophone de poésie Amélie Murat 2016) et L’enfant oublié, respectivement aux éditions L’oreille du loup et Signum.
Quand nous passerons la frontière
fuyant les balles
ne dis à personne que nous sommes encore vivants
Dans Loin de Damas, Omar Youssouf Souleimane donne de la guerre une vision à la fois brutale et distanciée, fluide et heurtée, où l’amertume, l’angoisse, la rage aussi, se ressentent dans le corps à corps des images les plus inattendues, les plus contrastées, à la fois douces et gifflantes, presque sereines, croirait-on parfois ; mais tout à coup d’un fantastique saisissant, révélant comme une familière intimité entre la vie et la mort. Car nulle rhétorique ne vient entacher leur beauté, nul pathos ne vient dénaturer la douleur toujours vive.
Lorsque l’exil s’étire
l’exilé ne mûrit pas.
Extraits de Loin de DamasTraduit de l’arabe (Syrie) par Salah Al Hamdani et Isabelle Lagny
Édition Le Temps des cerises (2016)
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