Le Groupe Caute est fondé par Julien Vella et Jeanne Daniel-Nguyen en octobre 2023.
Une grande partie du Groupe Caute est issue de la quarante-septième promotion de l’école du TNS.
Pour le spectacle de sortie, nous avons créé, sous la direction de Sylvain Creuzevault et avec des acteurs de la compagnie Le Singe, un autre monstre de la littérature germanophone du XXème siècle : l’Esthétique de la Résistance, de Peter Weiss (mai 2023). De là, nous tirons une pratique de l’écriture collective dans laquelle la dramaturgie n’est pas dissociée du jeu. Les acteurs ne sont pas seulement des interprètes, mais des créateurs – et des auteurs. Et les créateurs (scénographie, costume, régies, etc.) sont eux-mêmes, en concertation avec les acteurs, des improvisateurs.
Pour sa première création, le Groupe Caute se donne pour matière un chef d’œuvre inachevé: L’homme sans qualités, de Robert Musil.
Le roman raconte l’histoire d’un homme, Ulrich, qui ne se reconnaît plus aucune particularité – à part le fait, justement, de n’en avoir aucune. Le narrateur nous dit qu’il a pris congé de la vie – que, pour un an, il a mis sa vie à l’essai. Le livre est énorme – et bipolaire. Il commence par une satire et s’achève dans une mystique.
Il ne s’agit pas de l’adapter mais de s’en inspirer pour créer une pièce originale.
Plusieurs thèmes (au sens musical) nous intéressent. D’abord, l’opérette de fin du monde qui occupe la première partie de L’homme sans qualités. Nous y reconnaissons les traits d’un registre ou d’une esthétique aujourd’hui (trop) bien représentés dans le théâtre contemporain. On est à Vienne, en août 1913. Musil peint un empire sur le déclin (la Cacanie) qui, désorienté, ne sait plus à quel idéal se vouer – et qui confie son salut à une organisation fantoche: l’Action parallèle. La catastrophe qui se prépare n’a rien d’inéluctable. Mais Diotime – qui accueille les réunions dans son salon – et ses invités y travaillent sans le savoir. Musil réunit tous les personnages (pianistes torturés, diplomates cocus, industriels rusés, adolescentes nihilistes, grandes dames déçues par un mariage raté, etc.) d’une farce aux conséquences désastreuses.
Mise en scène
Julien Vella
Scénographie, costumes, construction
Jeanne Daniel-Nguyen
Régie générale, régie lumière, régie son
Arthur Mandô
Jeu
Yanis Bouferrache – acteur, pianiste, guitariste Romain Gillot – acteur
Marine Gramond – actrice
Gulliver Hecq – acteur, batteur
Charlotte Issaly – actrice, violoniste
Sebastien Lefebvre – acteur
Vincent Pacaud – acteur
Lucie Rouxel – actrice
Thomas Stachorsky – acteur
Manon Xardel – actrice, chanteuse
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