(Edition Rivages, Paris, 2012)
« Je suis arrivée dans ce jeu de quilles
comme un boulet de canon,
tête la première,
pas de corps aligné,
des neurones survoltés,
une euphorie sensorielle sans limites. »
Babouillec SP, Algorithme Eponyme
Comment le corps peut-il entrer en résonance avec un texte littéraire ?
Quel est son mouvement, à l’écoute d’une poétique à laquelle il se confronte et par laquelle il se (re)découvre ? Si le langage construit nos corps, le corps peut-il porter ou incarner une poétique littéraire qui le questionne ? Pour ce projet, nous souhaitons différencier la notion de « littérature » de celle de « langage », en nous basant sur la distinction qu’en fait Roland Barthes. Selon lui, la littérature permet de dépasser les fonctions et les limites du langage qui n’aurait qu’un rôle purement informatif ou communicatif. En tant qu’objet artistique ou poétique, la littérature offrirait donc un espace de liberté inconcevable selon lui dans la langue. Nous nous intéressons donc à l’espace de liberté qu’ouvre la littérature, comme une alternative à ce que Roland Barthes appelle la tyrannie du langage. Quel espace performatif peut-on créer pour établir ce dialogue entre littérature et corps ?
Quelle « littérature » peut permettre cette rencontre ?
La densité poétique et politique ainsi que la musicalité d’Algorithme éponyme, texte d’une auteure française contemporaine, Babouillec SP, a fait .écho à notre recherche.
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