NicoNote/Dream Action
Ouverture passée
du lundi 14 février 2011
au vendredi 11 octobre 2019
5 euros
Du 14 au 15 janvier 2011
vendredi 14 à 19h30
samedi 15 à 17h
conception et direction NicoNote
Personnages en scène
« La pianiste » Delilah Gutman
« Un passant déplacé »
« La chanteuse » NicoNote
élaborations musicales NicoNote et Delilah Gutman
paysage sonore Mikael Plunian
lumière Emilien Tacheauson Pascal Bence
chargée de production Céline Bouteloup
Remerciements
Laurence Chable, Irina Tchpirko, Ilda Nuvoli, Sabine Rohrhofer, Istituto Musicale “Lettimi” Rimini, Marco Olivieri, Edoardo Sanchi, Serena Sinigaglia, François Tanguy
Un récital ? un concert, ? un voyage ?Une « performance-suite » qui part d’un conte et traverse comme en rêve la matière des poèmes et du chant : « Liederkreis », « Dichterliebe », « Myrthen », « Frauenliebe und Leben », puis, « Wilhem Meister » et « Tief im Herzen trag’ich Pein », mis en musique par Schumann, pour arriver jusqu’à Hans Eisler en clôture d’un cercle émotionnel.
A partir d’une chose, émerge un souvenir, un rêve : une porte s’ouvre sur un monde d’écoutes poétiques et d’un Je qui chante, un Je pris dans une trajectoire faite en parallèle de sons et de paroles. Ainsi se déroule une sorte de récital rêvé.
Comme s’il y avait une « histoire » évoquée dans une fable, comme si, sur la pointe des pieds, on assistait à un songe, Drinnen porte en lui quelque chose qui voyage entre la « Mittle Europa » et la fiction du déclin de l’occident. Il est l’expression du déplacement et du mélange des peuples, de l’être sans appartenance territoriale, de l’être étranger dans sa propre patrie et qui a perdu ses racines. Drinnen est né dans cette résonnance.
Il ne s’agit donc pas d’une nostalgie liée à un fait précis, mais d’une humeur constante. D’un état à rechercher, à faire exister à travers le prétexte schumannien. NicoNote s’immerge dans un songe liquide d’où émergent des fragments de vies et d’histoires, presque des haïkus européens. Chansons…L’allemand est la seconde langue maternelle de NicoNote.
Une sensibilité féminine est interrogée. A travers Schumann, elle approche le sentiment de tragédie imminente, ou à peine advenue, condition de l’existence dans son intériorité tragique, et non la notion de romantisme que l’on a attaché à Schumann dans l’histoire de son parcours. C’est le rehaussement du tragique par l’incarnation de la beauté profonde des poèmes et de leur magnificence par le chant.
C’est aussi le sens du titre Drinnen qui veut dire « à l’intérieur ». Au point final, l’on se détache, y compris de Schumann : « Und ich werde nicht mehr sehen das land , aus dem ich gekommen bin » (et je ne verrai plus le pays d’où je viens).
Matières musicales et poétiques, voix, piano, travaillent ensemble, dialoguent et s’accompagnent, non pour donner un récital classique, mais pour en offrir une traversée intime et ouverte à la fois, qui permet, par affleurements, l’écriture en parallèle d’un espace scénique, d’un paysage sonore, grâce aux travaux avec Delilah Gutman, Mikael Plunian et Pietro Paroletti.
Les poèmes traduits en français seront donnés à l’entrée.