SALON DE MUSIQUE en accueil mutuel avec le CPFI, La Ville du Mans et La Fonderie Pour le troisième Salon de Musique de Routes Nomades, les 4 maîtres mongols présenteront chacun leur tour différents aspects de leurs répertoires : chants de louanges, chants épiques, jeu de la vièle ekel, jeu de la flûte tsuur et bien sûr les chants diphoniques encore plus variés et divers qu’à notre habitude. Ce salon est un prologue au concert du groupe qui se donnera aux Saulnières le 4 avril à 21h. Le rêve, c’était de réunir sur une scène quatre des plus illustres représentants de l’art xöömij (chant diphonique). Le projet est né, baptisé Dörvön Berkh par Odsuren, l’un des chanteurs du quartet.Le chant diphonique est une technique vocale très ancienne, pratiquée dans toute la région de l’Altaï. Autrefois, les chanteurs qui le pratiquaient étaient bergers et se concentraient dans les contreforts reculés de l’Ouest de la Mongolie. Depuis une trentaine d’année, après la révolution de 1990, les Mongols sont en pleine reconstruction identitaire postcommuniste. L’art et en particulier la musique ont connu de profonds bouleversements. La musique traditionnelle, toujours très pratiquée, a connu un regain d’intérêt avec la recréation d’une identité nationale autour de l’icône de Gengis Khan, le plus grand empereur d’Asie Centrale que l’histoire ait jamais connue. Le chant diphonique, dans cette mouvance, s’est vu évoluer rapidement. Les styles et les techniques se sont multipliés, le développement de son enseignement l’a fait connaître davantage. On le pratique de nos jours dans presque tout le pays et en Occident. À cause de l’attrait du modèle occidental, du tourisme et de l’industrie de la musique, de nombreux chanteurs brûlent les étapes de l’apprentissage de la diphonie, pour gagner plus, plus vite. Ceci est en contradiction totale avec les fondements de la culture Mongole : le nomadisme, le respect de la nature et du temps qui passe.Réunir ces quatre maîtres est pour nous une manière de montrer que cette technique vocale est encore un art de la steppe, qui nous rappelle que la vie nomade reste exemplaire à l’heure de la mondialisation.Johanni Curtet Pouren savoir plus routesnomades