d’après Désertion de Clément Bondu
et Jour 0 de Julien Allouf
Conception, mise en scène et jeu Julien Allouf et Clément BonduMusique : Memorial*Composition Jean-Baptiste CognetArrangements et interprétation musicale Clément Bondu, Jean-Baptiste Cognet, François Morel et Yann SandeauRégie lumières et plateau César GodefroyRégie son Mathieu PlantevinAdministration, production et diffusion Matthieu Edet Synopsis C’est suite à un voyage en Israël-Palestine que le projet Désertion (Jour 0) est né. Après trois mois de rencontres, de discussions, de vie, entre Israël et les territoires occupés, nous sommes revenus en France, accueillis par les manifestations de fondamentalistes catholiques contre Golgotha picnic de Rodrigo Garcia au Théâtre du Rond-Point, un an à peine après que le « Piss Christ » d’Andréas Serrano a été vandalisé au musée d’Avignon. Montées des fondamentalismes, retours à des valeurs morales et religieuses dans un monde en pleine accélération qui ne sait plus choisir entre le moyen-âge et le siècle qui s’ouvre et reste encore à écrire. Rebasculons-nous aujourd’hui dans une certaine forme d’obscurantisme et d’intolérance, symptômes de temps que l’on pensait révolus ?
Comment, en tant qu’artistes, faire de cet état du monde, de notre histoire en cours, une force, pour y trouver l’espoir et la joie à laquelle nous aspirons ? Dans une forme proche du concert, Désertion (jour 0) entremêle Jour O de Julien Allouf, journal d’un jeune homme en peine d’amour, monologue d’un abandonné aux prises avec sa propre vie, et Désertion de Clément Bondu, poème qui raconte les 7 jours de la non-création du monde à travers l’errance d’un Dieu vide, abattu, enfermé dans une chambre d’hôtel minable. À la fois brûlot, chant d’amour, cri de douleur, contre l’ennui et la desespérance, contre l’ordre et la morale, contre le règne des apparences, Désertion (jour 0) en appelle à la liberté, dans un acte de joie fondateur.
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