Création 2024 – 2025

« Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve », F. Hölderlin

Avec Anne-Sophie Derouet, Vincent Joly, un enfant d’environ 7 ans –
Conception et mise en scène Marie Lelardoux –
Dramaturge Jézabel d’Alexis – Scénographie Camille Lemonnier –
Lumières En cours – Son Éric Petit – Costumes Sara Bartesaghi Gallo –
Chargé de production Timothé Logé – Chargée de diffusion Noémie Codazzi –

Dans un univers théâtral chaque fois renouvelé, le point commun de nos créations est la promesse d’une rencontre. Imaginés à partir de la place de l’autre, les spectacles de la Compagnie émile saar déploient une sorte d’ ‘anthropologie scénique’; chaque création propose, par différentes formes inventées, d’approcher la nature humaine et de restituer notre part commune, la ‘pâte humaine’. Dans un jeu de mise à distance et de reconnaissance pour le public, se partage et s’interroge ce qui constitue l’existence.
Prenant pour adage celui de Nathalie Sarraute pour laquelle « les petits riens peuvent avoir la
grandiloquence des champs de bataille », nous poursuivons notre théâtre à échelle humaine, en creusant les matières de l‘existence. Battaglia croise l’Histoire et les histoires, dans un tissage de personnel et de culturel. La pièce convoque les traces d’une vie, il déploie notre rapport à la perte et à la transmission. Tout simplement’. Tout est là, déjà, en nous.
Baigné de la culture des héros et des histoires de batailles ‘à la vie, à la mort’, inspiré par l’Histoire, de la littérature, des beaux-arts, Battaglia représente celles et ceux qui sont juste à côté des héros. Comme les personnages représentés à la lisière des tableaux : les témoins qui bordent l’image et par lesquels tient le tableau. Ces témoins regardent ou les autres personnages, ou nous (les regardants). Nous souhaitons poursuivre un théâtre éclairant des parts invisibles, de celles et de ceux dont on ne fait pas une histoire. Pas de vainqueurs ou de vaincus dans cette histoire, depuis le coeur-même de la mêlée, depuis la peur, la solitude, l’attente, depuis tout ce qui traverse jusqu’aux rêveries et aux songes.
Battaglia porte la voix des modestes qui voient, témoignent, et nous racontent.
Vers un théâtre des silencieux.

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