En hommage à la résistance civile ukrainienne, aux résistant-es et victimes syriennes et aux opposant-es russes, en mémoire du siège de Sarajevo… Le samedi 9 avril de 14h à 18h, nous nous invitons mutuellement à une conversation citoyenne.
Recouper les champs des solidarités, les perceptions multiples de l’état du monde, les vigilances et les résonnances communes… Nous ressaisir des récits de ce qui se passe, entre le siège de Sarajevo de 1992 et ceux des villes ukrainiennes en 2022, partager plusieurs cartes (celles des agressions, des énergies, des migrations, des droits humains,…) qui éclairent différemment ces récits, et qui pourraient nous aider à penser et à agir.
Avec et autour de Véronique Nahoum-Grappe, Olivier Neveux, Maguy Marin et la compagnie, Arnaud Passalacqua, RAMDAM, UN CENTRE D’ART, Les Quinconces et L’espal, Scène nationale du Mans et La Fonderie…
Depuis l’événement pandémique global, il était entendu : « qu’il y avait un monde d’avant et un monde d’après ».
Sanglés dans cet élan de conscience des enjeux planétaires, dont chacun peut être le témoin, il semblerait cependant que les miasmes putrides d’un monde d’avant s’acharnent à en infléchir la perspective, enchâssée dans une purée croissante d’expectatives, et rallument le feu aux intersections les plus menaçantes.
Altercations des possibles basculant dans le réel, aussi inconcevable soit-il.
A l’effroi viral mondial, sans distinction de frontières, se superpose maintenant l’engrenage invasif de la guerre poutinienne ; cette fois cependant à la frontière, et de proche en proche de l’espace européen dit démocratique. Jusqu’au risque d’une inflation de la violence en métastase.
Le dit « monde bocal », on peut en faire le tour à vitesse supersonique. Or, plus la vitesse augmente, plus l’espace se restreint, plus l’espace se restreint, plus les temporalités locales, les multitudes diverses se ratatinent jusqu’à l’effacement ou l’écrasement.
Qu’un acte, disons, d’art, ne prétende d’abord à cela que se tenir au plus près de l’instance des corps, des sens, des voix, des témoignages, et que cela soit déjà résistance à l’opaque. Forme de remembrance.
Va-t-on dire : vous dansez ?
Oui, plus que jamais, dans cet intervalle entre le fracas du réel et le soulèvement de la fiction qui le déloge, le recouvre et l’absorbe, le liquide, ou le relève.
Ah bon, donc vous vous relevez ? et vous dansez ? vous parlez ? vous sifflez ?
Oui, humblement, que cela soit résistance à s’y tenir.
Alors peut-on dire : vous dansez, et chantez ?
Peut-être, cela aussi désigne ceci
Ah donc, vous peignez et pêchez ?
Oui, si vous voulez, mais ensemble, avec vous. Et, comment dire, on ne prétend à rien, surtout pas de vous embarrasser, enfin si vous êtes venus, insatisfaits sans doute, nous ne sommes qu’ici dans ce monde, parmi pêle-mêle, les corps, les écritures, les peintures, les feuilles, les courants d’air, les pots de fleurs, les silences, les naufrages, les fêtes à la mariée, les petits petons des bébés qui sourient, les constellations, bien oui, nous oscillons, pied à pied. Mais c’est la moindre des hospitalités, avec l’essentiel de ce que nous appelons rigueur.
Alors là, madame, on se perd, ça veut dire quoi au clair ? (incendie dans le théâtre de Marioupol)
Et si on allait se baigner ? au réfectoire !
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